Livestock Research for Rural Development 25 (8) 2013 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Anœstrus saisonnier et activité sexuelle chez la brebis Ouled Djellal

A Benyounes et F Lamrani*

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et des Sciences de la Terre et de l’Univers,
Université 8 Mai 1945, Guelma - Algérie.
benyounesaziz@yahoo.fr
* Faculté des Sciences Biologiques, Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB),
Alger – Algérie.

Résumé

L'étude a caractérisé le comportement sexuel de la race ovine Ouled Djellal en relation avec la condition corporelle. Elle s’est déroulée du 1er décembre au 3 août. Un effectif de 22 brebis a été réparti en deux lots selon leur note d’état corporel (lot A: NEC inférieure ou égale à 2,5=12 brebis ; lot B: NEC supérieure ou égale à 3=10 brebis). Les animaux ont été logés en bergerie et nourris à l’entretien. Des pesées et notations corporelles ont été réalisées tous les 15 jours. La détection des chaleurs quotidienne a été réalisée avec 4 béliers. Des prises de sang hebdomadaires ont été effectuées. Les concentrations plasmatiques de progestérone ont été déterminées par RIA. L'état corporel a eu une influence sur le comportement sexuel des brebis.

Elles ont eu pendant l’année une longue saison sexuelle (lot A : 199±9,6 jours et lot B : 283±7,3 jours) et un anœstrus saisonnier moins marqué que chez d’autres races, particulièrement chez les brebis à NEC supérieure ou égale à 3 (lot A : 166±9,6 jours et lot B : 82±7,3 jours).

Mots clés: Algérie, note d’état corporel, ovin, progestérone, reproduction



Seasonal anœstrus and sexual activity in the Ouled Djellal ewes

Abstract

The aim of the study was to characterize the sexual behavior of Ouled Djellal ewes in relation to its body condition. It was realized from December 1st to August 3rd.  A total of 22 ewes was divided into two groups according to their body condition score (group A: body condition score less than or equal to 2.5=12 ewes; group B: body condition score greater than or equal to 3=10 ewes).  The animals were placed in sheep-fold and were fed according to their needs.  The weighs and body notations were recorded every 15 days. Daily estrus detection was realized by four rams. Weekly blood samples were collected. Concentrations of progesterone were determined by radioimmunoassay.

Body condition had an influence on the sexual behavior of ewes. They have a long breeding season (group A: 199±9.6 days and group B: 283±7.3 days) and a seasonal anoestrus slightly marked, particularly in the ewes with a body condition score greater than or equal to 3 (group A: 166±9.6 days and group B: 82±7.3 days).

Key words: Algeria, body condition score, progesterone, reproduction, sheep


Introduction

Le photopériodisme est l’un des facteurs qui contrôle les variations saisonnières de l’activité sexuelle des brebis (Rosa et Bryant 2003), laquelle est aussi fonction de la latitude et de la race (Balthazart et Fabre-Nyce 2001). L’activité sexuelle de la brebis comme la durée et l’intensité de son anœstrus saisonnier semblent aussi être liées à son état corporel (Folch et Alabart 2000). Si les facteurs cités ont été très étudiés ailleurs, il reste sous les conditions algériennes beaucoup d’insuffisances. Les petits ruminants conduits pour leur majorité en élevage extensif, sont soumis à des périodes variables de disponibilités alimentaires. Leur état corporel, reflet direct de leur niveau nutritionnel, suit la même allure. L’essai a eu pour objectif la caractérisation de l’anœstrus saisonnier de la brebis Ouled Djellal en relation avec l’état corporel. L’étude est motivée par la carence des travaux chez cette race bouchère autochtone, malgré son effectif dépassant 50% du cheptel ovin de l’Algérie (21 404 600 têtes dont 11852000 brebis ; MADR 2009) et de ses atouts de rusticité.  


Matériel et méthodes

Animaux et milieu d’étude

L’étude a été menée dans la région Est de l’Algérie -36° 28’ latitude Nord ; 7° 28’ longitude Est- du 1er décembre au 3 août (246 jours). Elle a concerné 22 brebis de 2,5 à 5 ans d’âge et d’intervalle mise bas – début essai ≥70 jours. Elles ont été  réparties avec 4 béliers en deux lots selon leurs âge, poids vif et note d’état corporel (NEC) (lot A: NEC≤2,5=12 brebis et 2 béliers ; lot B: NEC≥3=10 brebis et 2 béliers). Une similitude de poids vifs et NEC des brebis à l’intérieur du même lot a été notée entre le début et la fin de l’essai (P>0,05). Cependant entre lots, ces paramètres ont été différents (P<0,01) (Tableau 1). Les animaux ont été logés en bergerie à éclairement naturel. Ils ont subi un traitement antiparasitaire 45 j avant l’essai, et ils ont été nourris à l’entretien, selon leurs besoins, et alimentés de foin de vesce-avoine et de mélange d’orge en grains et de son de blé (2/3 et 1/3).

Tableau 1: Poids vifs (Kg) et note d’état corporel (NEC : 0-5) au début et à la fin de l’essai, selon les lots de brebis Ouled Djellal (moyenne ± SEM).

Lots d’animaux

               Début essai

                Fin essai

Poids vif

NEC

Poids vif

NEC

A : NEC≤2,5

39,8±1,2 a 1

2,29±0,07 a 1

39,7±0,9 a 1

2,37±0,06 a 1

B : NEC≥3

48,9±2,5 a 2

3,25±0,11 a 2

48,2±2,4 a 2

3,20±0,11 a 2

Valeurs avec lettres différentes sur la même ligne, et avec numéros différents sur la même colonne, pour le même paramètre, diffèrent significativement entre elles

Méthodes de contrôle

L’opération combinée de pesée et de notation corporelle des brebis, a été réalisée tous les 15 jours. La notation corporelle a été effectuée selon la technique de Russel et al (1969) avec une notation de 0 à 5. La détection quotidienne des chaleurs a été réalisée avec 4 béliers, munis de tabliers et de harnais marqueurs. L’activité ovarienne a été déterminée selon l’analyse d’alternance des niveaux de progestérone plasmatique (Thimonier 2000). Des prises de sang hebdomadaires ont été réalisées avec des seringues jetables dans des tubes à EDTA de 5 ml. Le sang recueilli a été aussitôt centrifugé (1500 x g pendant 12 min). Les échantillons de plasma collectés ont été transportés dans une glacière à leur lieu de stockage, pour être conservés à -20 °C jusqu’à leur dosage.

Dosage radio-immunologique (RIA) de la progestérone

Les dosages ont été réalisés au laboratoire d’endocrinologie et de reproduction animale, Université de Liège. Les concentrations plasmatiques de progestérone ont été déterminées par méthode directe, sans extraction de l’hormone, basée sur l’utilisation d’un agent bloquant la liaison stéroïde protéine de transport tel l’ANS (Anilino-Naphtalene-Sulfonic-Acid ou Acide sulfonique 8-anilino-1-naphtalène (Fluka and Riedel-de Haën, Schweiz, Suisse)  (Ronayne et Hynes 1990). La technique utilisée est conforme à celle décrite par Benyounes et al (2006). La sensibilité du dosage a été de 0,02 ng/ml.  

Analyse statistique

Les poids vifs et NEC moyens des brebis (moyenne ±SEM) ont été analysés par le test-t de Student avec le logiciel Minitab release 13.31(2000). La durée et la date moyennes (moyenne ±SEM) des paramètres liés aux activités ovarienne et œstrale ont été analysées par le test de Duncan, utilisant General Linear Models Procedure (SAS 1989). La comparaison des résultats en pourcentage (%) a été réalisée par le test Khi-Carré (χ2). La différence statistique a été déclarée à P<0,05.


Résultats

Apparition de l’anœstrus saisonnier et de la saison sexuelle 

L’année comporte ici une saison sexuelle et un anœstrus saisonnier. Le dernier œstrus détecté de la saison sexuelle, correspondant au démarrage de l’anœstrus saisonnier, a été observé pour la première fois le 2 février, soit 63±4,8 jours après la 1ère brebis détectée le 1er décembre. Il a été plus retardé dans le lot B (4 mars vs 10 janvier, 30±7,7 jours vs 40±5,9 jours après la 1ère brebis déclarée le 2 février et le 1er décembre, respectivement). La différence a été de près de 3 cycles (53 jours ; P<0,0001) (Tableau 2). La reprise de l’activité sexuelle pour l’ensemble de l’effectif a été observée le 29 juin, soit 62±5,0 jours après la 1ère brebis déclarée le 28 avril. Elle a été plus précoce pour lot B (11 juin vs 12 juillet, 44±8,6 jours vs 29±5,5 jours après la 1ère brebis déclarée le 28 avril et le 13 juin, respectivement). La différence a été de près de 2 cycles (31 jours ; P<0,01). La durée moyenne de l’anœstrus saisonnier a été multipliée par deux pour le lot A (166±9,6 jours vs 82±7,3 j) soit près de 5 cycles d’écart (P<0,0001). La durée moyenne de la saison sexuelle a été plus longue pour le lot B (283±7,3 jours vs 199±9,6 jours ; respectivement) (P<0,0001). Les résultats développés par l’ensemble de l’effectif ont été intermédiaires (130±11,1 jours vs 235±11,1 jours ; respectivement) (Tableau 2). L’anœstrus complet a été noté chez 50 à 83,3% des brebis, surtout pour le lot A (P<0,001). Il a été interrompu par des ovulations silencieuses, chez 16,7 à 40%, surtout pour le lot B (P<0,001). A l’issue de la saison sexuelle, seuls 20 à 33,3% des brebis ont eu des ovulations silencieuses, surtout pour le lot A (P<0,05). Cependant quel que soit l’état corporel des brebis, 30 à 33,3% d’entre elles ont présenté de telles ovulations avant la reprise de l’activité sexuelle (P>0,05). (Tableau 3). La saison de reproduction de la brebis Ouled Djellal a été affectée par le niveau de sa NEC. L’effet a été plus marqué à la fin de la saison sexuelle, correspondant au démarrage de l’anœstrus saisonnier. 

Tableau 2. Caractéristiques de la saison de reproduction des brebis Ouled Djellal en relation avec leur note d’état corporel (NEC) (moyenne ±SEM).

Lot de brebis

Ensemble effectif
22 brebis

A =  NEC≤2,5
12 brebis

B = NEC≥3
10 brebis

Paramètres

Valeur moyenne

Valeurs extrêmes

Valeur moyenne

Valeurs extrêmes

Valeur moyenne

Valeurs extrêmes

Date moyenne du dernier œstrus de la saison sexuelle (jour de l’année)

 2/02/ ±4,8

1/12/
2/04/

 10/01/ ±5,9 a

1/12/
22/02/

 4/03/ ±7,7 b

2/02/
2/04/

Date à laquelle 50% des brebis n’ont plus de chaleurs (jour de l’année)

 2/02/

 

 7/01/ a

 

 28/02/ b

 

-

Durée moyenne de l’anœstrus (j)

130±11,1

42-214

166±9,6 a

103-214

82±7,3 b

42-106

Date à laquelle 50% des brebis ont leur 1ère  chaleur (jour de l’année)

 24/06/

 

 19/07/ a

 

 14/06/ b

 

-

Date moyenne du 1er œstrus de la saison sexuelle (jour de l’année)

 29/06/ ±5,0

28/04/
3/08/

 12/07/ ±5,5 a

13/06/
3/08/

 11/06/ ±8,6 b

28/04/
26/07/

Durée moyenne de la saison sexuelle (j)

 235±11,1

 151-323

 199±9,6 a

 151-262

 283±7,3 b

 260-323

* Date moyenne du 1er œstrus de la saison : moyenne des dates du 1er œstrus de chaque brebis.
* Date moyenne du dernier œstrus de la saison : moyenne des dates du dernier œstrus de chaque brebis.
* Durée moyenne de la saison sexuelle : moyenne des durées individuelles. Pour chaque brebis, la durée de la saison sexuelle est égale à l’intervalle (en jours) entre le 1er et le dernier œstrus de la saison sexuelle, plus 17 j.
* Durée moyenne de l’anœstrus saisonnier : moyenne des durées individuelles. Pour chaque brebis, la durée de l’anœstrus saisonnier est égale à l’intervalle (en jours) entre le dernier œstrus de la saison sexuelle et le 1er œstrus de la saison sexuelle suivante, moins 17 j (Thimonier et Mauléon 1969 ; Khaldi 1984).
abdifférence significative sur les valeurs de la même ligne (P<0.05)


Tableau 3. Anœstrus, comportement d’œstrus cyclique et ovulation silencieuse durant l’essai chez les brebis Ouled Djellal (en % des brebis présentes).

Lot de brebis

Ensemble effectif       
22 brebis

A =  NEC≤2,5
12 brebis

B = NEC≥3
10 brebis

Paramètres (%)

Comportement d’œstrus cycliques durant toute la période d’essai

 4,5

 0

 10

Ovulation durant toute la période d’essai

 4,5

 0

 10

Anœstrus complet
Sans interruption

68,2

83,3 a

50 b

Ovulations silencieuses après la fin de la saison sexuelle

 27,3

 33,3 a

 20 b

Ovulations silencieuses avant le début de la saison sexuelle

 31,8

 33,3 a

 30 a

Ovulations silencieuses au milieu de l’anœstrus

 27,3

 16,7 a

 40 b

abdifférence significative sur les valeurs de la même ligne (P<0.05)


Discussion

Des facteurs comme la photopériode, l’alimentation ou les réserves corporelles et les interactions sociales peuvent influencer l’activité sexuelle de la brebis (Rosa et Bryant 2003). L’importance de la photopériode peut diminuer chez les races rustiques. Chez la Ouled Djellal, des variations saisonnières spontanées des activités d’ovulations et de chaleurs existent. Pour l’ensemble de l’effectif, le démarrage de l’anœstrus saisonnier de 130±11,1 jours a été déclaré au début février. Celui de la saison sexuelle de 235±11,1 jours a été observé à la fin juin. Dans l’ensemble, l’activité sexuelle de la race Ouled Djellal correspond à la saison de reproduction des races Méditerranéennes (Valls-Ortiz, 1983). Son repos sexuel réduit, est analogue à celui de la Barbarine (Khaldi 1984).

L’état corporel est l’un des facteurs qui peut atténuer l’effet de la photopériode (Robinson et al 2002). Avec des NEC différentes, la race Ouled Djellal a présenté des résultats différents, comme chez d’autres races ovines (Abecia et al 1991). Les brebis à NEC≥3 ont eu un anœstrus plus court (82±7,3 jours vs 166±9,6 jours ; P<0,0001). Leur période de reproduction a été plus longue (283±7,3 jours vs 199±9,6 jours ; P<0,0001). Elle a débuté 1 mois plus tôt (P<0,01) et s’est terminée environ 2 mois plus tard (P<0,0001). La date moyenne du 1er œstrus située à la 1ère quinzaine de juin et celle du dernier œstrus pendant la 1ère décade de mars est analogue à celle de la Manchega (Santiago-Moreno et al 2000). La saison sexuelle des brebis à NEC≤2,5 a débuté plus tard et s’est terminée plus tôt. L’influence de la NEC sur ces variables a été déjà notée chez la Rasa Aragonesa (Abecia et al 1991). Lorsque le niveau nutritionnel est respecté, le saisonnement de la brebis Ouled Djellal a été moins marqué, comme chez la Mérinos et la Rasa Aragonesa (Gonzalez et al 1980, Forcada et al 1990). Chez les races saisonnées, le nombre de cycles sexuels n’est pas très affecté quand les femelles sont maintenues sous régime alimentaire restrictif (Baril et al 1993). L’inverse est cependant vrai pour la Ouled Djellal à NEC≤2,5 par sa production réduite du nombre de cycles sexuels. Ceci explique probablement le caractère saisonnier à l’origine réduit de cette race, et sa faible sensibilité à la photopériode lorsqu’elle est bien alimentée.

Ainsi l’activité sexuelle et la durée comme l’intensité de l’anœstrus des brebis ne sont pas le résultat seulement de l’effet de la photopériode, mais aussi de leur niveau d’état corporel, reflet direct de leur niveau nutritionnel (Folch et Alabart 2000). Si elle est correctement alimentée, cette race est moins saisonnée (82±7,3 jours) comme la Rasa Aragonesa (Abecia et al 1991). En conséquence, la brebis Ouled Djellal à NEC≥3 manifeste plus précocement sa cyclicité et la maintient plus longtemps. Celle à NEC≤2,5 met plus de temps à activer ce potentiel et le perd plus tôt. Ceci montre l’effet du niveau d’état corporel sur ces paramètres, bien que plus accentué pour la fin que pour le début de la saison sexuelle. Ce qui paraît être contradictoire aux résultats d’Abecia et al (1991) mais conforme à ceux de Forcada et al (1990) signalant l’impact de l’état corporel sur le démarrage de l’anœstrus et sa durée. Dans le même sens, l’activité ovario-oestrale pendant l’anœstrus, a été meilleure chez les brebis à haut niveau de réserves corporelles. Ainsi 60 à 100% contre 8,5 à 66,7% de ces brebis ont présenté des ovulations pendant les mois d’avril-mai-juin, même si elles n’ont accompagnées de comportement d’oestrus que pour 30 à 80% contre 0 et 42% d’entre elles ; respectivement. En conséquence, il semble clairement établi que la note d’état corporel, elle-même liée et soumise au niveau nutritionnel, puisse primer sur la photopériode pour laquelle les brebis correctement alimentées semblent être moins sensibles dans la cessation ou la reprise de leur comportement sexuel spontané cyclique. La nutrition se voit être l’entraîneur principal et d’un effet modulateur dans le déclenchement de l’activité ovarienne et l’établissement de la cyclicité. Toutefois, la sous-nutrition ou le stress nutritionnel permanent est susceptible de limiter les aptitudes de reproduction des brebis Ouled Djellal, par un prolongement de leur période de repos sexuel. L’effet de la condition corporelle qui a pu masquer l’effet inhibiteur de la photopériode dans la limite de la saison sexuelle chez les brebis à haut niveau de réserves corporelles, est un stimulant suffisamment efficace, pour compenser l’effet négatif de l’éclairement sur la cyclicité des brebis maigres. Ceci, par l’activation et le démarrage précoce de la fonction ovarienne et l’établissement de la cyclicité oestrale, et leur maintien le plus longtemps possible chez les femelles de cette race. Leur anœstrus, largement tributaire de leur niveau nutritionnel, peut être réduit ou déplacer selon les systèmes d’élevage par simple amélioration des conditions d’alimentation.

Ainsi, l’expression du potentiel génétique de la brebis Ouled Djellal peut être modifiée par l’interaction existante entre son génotype et les facteurs de son environnement, dont l’alimentation, joue un rôle prépondérant. Ceci nous amènera à pouvoir maîtriser son comportement sexuel saisonnier, et par conséquent, arriver à réduire la durée de son silence sexuel, et donc ses périodes infertiles. Ceci par la mise en place d’une stratégie alimentaire et d’accouplement adéquate, combinée au meilleur moyen et technique de maîtrise de la reproduction. Ce qui permet d’obtenir plus d’une gestation par an, accroît sensiblement sa productivité totale au cours de sa vie de reproductrice, et améliore sa marge brute annuelle.


Conclusion


Remerciements

Les auteurs remercient vivement le Professeur J.F Beckers et Dr J. Sulon de l’Université de Liège pour leur aide dans la réalisation des analyses de RIA.


Références bibliographiques

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Received 10 May 2013; Accepted 27 July 2013; Published 1 August 2013

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