Livestock Research for Rural Development 32 (8) 2020 LRRD Search LRRD Misssion Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Physico-chimie et composition biochimique de laits crus de vaches, brebis, chèvres et dromadaires locaux des steppes en Algérie

M Hamidi, M Hachi1, K Bencherif2, A Lahrech, A Choukri et B Yabrir

Laboratoire de chimie organique et de substances naturelles, Université de Djelfa, Algérie
med.hamidi@yahoo.fr
1 Laboratoire de l’exploitation et de la valorisation des écosystèmes steppiques, Université de Djelfa, Algérie
2 Faculté des sciences de la nature et de la vie, Université de Djelfa, Algérie

Résumé

En Algérie, le cheptel constitué par 4 espèces (bovins, ovins, caprins et dromadaires) a fait preuve d’une adaptation face aux rudes conditions agro-climatiques des zones steppiques où il a assuré une bonne production de viande, mais sa production laitière reste mal caractérisée concernant la composition et la qualité. Nous nous sommes intéressés à la comparaison des meilleures races des espèces laitières locales soumises aux mêmes conditions d’élevage pour évaluer la composition physico-chimique et biochimique de leurs laits avec 5 prélèvements en avril-mai, période de pâturage. Nous avons utilisé des laits de mélange de 40 femelles (100 ml chacune) pour chacune des 4 espèces laitières conduites en élevage semi-intensif sous un climat semi-aride et avec des parcours steppiques en wilaya de Djelfa : vaches Bruns de l’Atlas (V), dromadaires de la Steppe (D), brebis Ouled Djelal (B), et chèvres Arbia (C). Les pH des laits ont présenté une valeur minimale de 6,5 témoin des bonnes conditions de collecte et de conservation. Les taux de la densité variaient entre 1 032 et 1 035 g/l, ceux des pourcentages des minéraux fluctuaient entre 0,8% et 0,9% et les matières sèches non grasses étaient comprises entre 10,5% et 10,9% selon les espèces. Les taux de lactose des laits étaient élevés, supérieurs à ceux présentés dans la bibliographie : 53,4 ± 0,4 (V), 56,0 ± 0,3 (D), 52,7 ± 0,5 (B) et 55,6 ± 0,2 (C) %0. Ceux des matières grasses étaient soit normaux (V : 41,0 ± 0,5 ; D : 34,0 ± 0,2), soit très bas (B : 43,7 ± 0,4 ; C : 39,1 ± 0,2 %0). Enfin, les taux de matières protéiques étaient soit élevés (V : 42,0 ± 0,8 ; 43,8 ± 0,5), soit moyen (C : 44,0 ± 0,6), soit faible (B : 42,3 ± 0,4 %0). Ces résultats montrent que notre cheptel local peut assurer la production de lait ayant une composition acceptable compte tenu des conditions difficiles des zones steppiques Algériennes.

Mots clé : cheptel local, espèce laitière, qualité, production laitière, zone steppique


Physicochemistry and biochemical composition of milk from local dairy species (cows, sheep, goats and dromedaries) raised in the Algerian steppe

Abstract

In Algeria, the livestock composed of 4 species (cows, sheep, goats and dromedaries), has shown adaptation to the harsh agro-climatic conditions of steppe areas where he ensured good meat production, but its milk production remains poorly characterized regarding the composition and quality. In this work, we were interested in studying the best breeds of local dairy species in the same breeding conditions to compare the physicochemical and biochemical qualities of their milk produced, with 5 samples in April-May, during the pasture period.  We used a mixture of 40 females’ milk for each of the 4 dairy species bred in a semi-intensive system under the influence of a semi-arid climate and steppe vegetation in the Djelfa wilaya: Atlas Brown cows (C), dromedaries of the Steppe (D), Ouled Djelal sheep (B) and Arbia goats (G). For the physicochemical analyzes, the pH of the four types of milk had a minimum value of 6,5 indicating the good conditions of collection and conservation. Similarly, the density rates were comparable and varied between 1 032 and 1 035 unlike the percentages of minerals which fluctuated from 0,78% to 0,9% and the no-fat dry matter was between 10,45% and 10,9%, according to species. Lactose rates were superior than those presented in the bibliography : 53,4 ± 0,4 (C), 56,0 ± 0,3 (D), 52,7 ± 0,5 (B) and 55,6 ± 0,2 (G) %0. The butyric materials  were normal (C : 41,0 ± 0,5 ; D : 34,0 ± 0,2) or very low (B : 43,7 ± 0,4 ; G : 39,1 ± 0,2 %0). Finally, the protein rates were either high (C : 42,0 ± 0,8 ; 43,8 ± 0,5), or medium (G : 44,0 ± 0,6) or weak (B : 42,3 ± 0,4 %0). These results show that our local livestock can ensure the production of milk having an acceptable composition in difficult conditions in the Algerian steppe.

Keywords: dairy specie, quality, local livestock, milk production, steppe area


Introduction

Le lait constitue une source primordiale dans l'alimentation de l'homme, par sa composition équilibrée en nutriments de base (protéines, glucides et lipides) et sa richesse en vitamines et en minéraux (Najari, 2005). Actuellement, les besoins en lait sont de plus en plus importants vu que ce produit peut être consommé à l’état frais ou transformé en produits dérivés.

Selon Siboukeur (2007), la consommation algérienne du lait connaît une évolution croissante suite à une poussée démographique de la population qui a induit une forte demande en ce produit de base. Parallèlement, même si un effort non négligeable était déployé pour endiguer cette dépendance en encourageant le développement du cheptel bovin laitier, ce n'était pas pareil pour les productions provenant d’autres espèces laitières qui sont particulièrement rustiques et adaptées à nos rudes conditions agro-climatiques.

Le cheptel Algérien fait preuve d’une diversité importante. Abdelguerfi (2003) a affirmé que les animaux d’élevage exploités en Algérie sont constitués par des ensembles assez hétérogènes constitués par les ovins, les bovins, les caprins et les camelins. Ce bétail, constitué principalement d’espèces locales, est fortement implanté dans différentes zones écologiques. Il existe pour l’ensemble des espèces considérées plusieurs races de bonnes performances laitières mais qui restent mal caractérisées concernant la qualité de leurs produits surtout laitiers. Dans le but d’apporter plus de connaissances sur la qualité des laits produits par notre cheptel local, nous nous sommes intéressés à la confrontation des meilleures races des espèces laitières soumises aux mêmes conditions d’élevage pour évaluer la composition physico-chimique et biochimique de leurs laits produits.


Matériel et méthodes

Races choisies des espèces constitutives du cheptel

En se basant sur les données fournies par MADR (2006), notre choix s’est porté sur les races les plus productives des espèces laitières caractéristiques du milieu steppique.

La race Ouled Djelel est la plus importante et la plus intéressante des races ovines algériennes ; c’est une race typique de la steppe, très rustique et qui résiste bien dans les zones arides et les parcours sahariens ; elle est la plus adaptée au nomadisme et elle tend même à remplacer certaines races dans leur propre berceau. De même, la chèvre Arbia est localisée sur les hauts plateaux et sur les régions septentrionales du Sahara où elle partage l’existence des moutons.

Dans cette zone écologique, la race bovine Petite Brune de l’Atlas est souvent citée comme exemple pour sa rusticité, qui s’explique par l’aptitude à la marche en terrain difficile ainsi qu’à la résistance aux conditions climatiques difficiles (froid, chaleur et sécheresse) et sa résistance aux maladies et aux parasites (surtout les insectes piqueurs vecteurs de maladies).

En se référant aux résultats obtenus par Hamidi et al (2017) qui ont travaillé dans une zone steppique sur les races locales de dromadaires, la race de la Steppe a fourni un lait dont la composition et les aptitudes fromagères sont les plus intéressantes. Ces données confirment que les races choisies sont les plus adaptées et productives dans la région d’étude.

Echantillons de lait

Les échantillons de lait utilisés étaient des laits de mélange de 40 femelles en bonne santé et au même stade de lactation pour chacune des 4 espèces laitières algériennes (bovine, ovine, caprine et cameline) conduites en élevage semi-intensif dans une zone steppique localisée dans la région de Djelfa du sud de l’Algérie, caractérisée par un climat semi-aride et des parcours steppiques. Pour chaque race, nous avons pris la même quantité de lait individuel (100 ml) pour faire un mélange représentatif et homogène (soit 4 litres) ; ensuite ce lait de mélange a été utilisé pour les analyses. Pendant une période de deux mois (avril - mai), 5 prélèvements de lait par espèce laitière ont été effectués dans le but de travailler sur des laits d’animaux en pâturage. Les laits ont été recueillis proprement ; les échantillons de lait ont été conservés à 4°C et analysés au laboratoire.

D’après l’enquête menée avec les éleveurs, les animaux qui constituent notre matériel expérimental ont été vaccinés contre la brucellose et étaient négatifs à la tuberculination et issus de troupeaux indemnes de maladies contagieuses.

Caractérisation physico-chimique des laits

Nous avons débuté notre travail par la détermination des caractéristiques physico-chimiques des laits des animaux d’élevage. A l’arrivée au laboratoire des mesures du pH ont été effectuées grâce à un pH mètre préalablement calibré à l’aide de solutions d’étalonnage. Ultérieurement, la détermination des densités des laits a été effectuée à l’aide d’un thermo-lactodensimètre. Par la suite, les matières sèches dégraissées ont été calculées par différence entre le taux de matière grasse de chaque lait et son extrait sec total. Ce dernier est la masse résultant de la dessiccation du lait obtenue par évaporation de l’eau à l’étuve à une température de 103 °C jusqu’à l’obtention d’un poids constant. Les masses déshydratées obtenues ont été utilisées par la suite pour l’obtention des teneurs des minéraux par incinération à une température de 530°C.

Caractérisation biochimique des laits

Les teneurs en certains constituants biochimiques ont été déterminées en utilisant les méthodes les plus courantes sur le lait. Ainsi, le dosage du lactose a été réalisé par la méthode de Bertrand qui est une méthode de titrage d’une solution de liqueur de Fehling qui contient des ions de cuivre par une réaction à chaud en présence d’une solution réductrice pour obtenir un précipité rouge d’oxyde de cuivre. Le dosage du lactose a été réalisé sur le filtrat après défécation au ferrocyanure de zinc. L'azote a été analysé par la méthode de Kjeldahl qui repose sur la minéralisation complète des molécules organiques à chaud en présence d'acide sulfurique concentré et la distillation de l'ammoniaque obtenu après alcanisation. La teneur en protéines a été obtenue juste après par conversion du taux d'azote total en taux protéique. En dernier la teneur en matière grasse a été déterminée par la méthode acido-butyrométrique de Gerber, qui consiste en une attaque du lait par l’acide sulfurique et une séparation par centrifugation de la matière grasse libérée en présence d’alcool isoamylique.

Analyses statistiques

Dans notre travail, nous avons adopté une analyse de la variance à un facteur (espèce laitière) à plusieurs niveaux comportant les différentes analyses physico-chimiques et biochimiques des laits des espèces choisies. Puis une analyse des groupes homogènes a fait ressortir les espèces qui présentaient des laits de compositions comparables ou différentes.


Résultats et discussion

Caractérisation physico-chimiques des laits

Tableau 1. Résultats des analyses physico-chimiques des échantillons des laits
Caractéristiques
physicochimiques
Vaches Bruns
de l’Atlas
(n=5)
Brebis Ouled
Djelal
(n=5)
Chèvres
Arbia
(n=5)
Domadaires de
la Steppe
(n=5)
pH 6,50±0,03a 6,68±0,02b 6,55±0,04 c 6,50±0,02 a
Matière sèche non grasse (%0) 105±1a 109±4 b 107±1 ab 108±1 ab
Densité (g/l) 1034±0,4 a 1033±0,4 b 1035±0,3 a 1032±0,3 a
Minéraux (%0) 9,0±0,3 a 9,0±0,2a 7,8±0,3 b 8,0±0,2 b
pH

D’après les valeurs portées sur le Tableau 1, nous pouvons constater que les laits de vache et de chamelle ont présenté le pH le plus bas (6,50) ; à l’inverse, le lait de brebis Ouled Djelal avait la valeur la plus élevée (6,68) de ce paramètre, alors qu’une valeur de pH intermédiaire de 6,55 a caractérisé le lait de la chèvre Arbia.

Tableau 2. Comparaison avec les normes de pH
pH Valeurs
moyennes trouvées
Normes
(écarts)
Références
Vaches 6,50 6,60 –6,80 Lublin (1998)
Dromadaires 6,50 6,56 (6,2 - 6,8) Faye (1997)
Chèvres 6,55 6,45 - 6,90 Remeuf et al (1989)
Brebis 6,68 6,50 - 6,85 Lublin (1998)

Comparativement à la bibliographie (Tableau 2), le pH du lait de vache mesuré était légèrement au dessous de la valeur minimale de pH (6,60-6,80) rapportée par Lubin (1998). Cette infériorité  du pH est peut être expliquée par le fait qu’il y a une différence entre les conditions d’élevage combinées à un effet probable de la variation génétique entre notre race étudiée et les races citées par l’auteur précédant. Néanmoins, le lait de dromadaire analysé présente une valeur du pH comparable à celles avancées par Sawaya et al (1984) et Hamidi et al (2017), qui étaient de 6,50 et 6,52, ce dernier auteur avec son équipe ayant travaillé sur la même race. De même en Arabie Saoudite, Abu-Tarboush et al (1998) ont trouvé également  une valeur du pH du lait de dromadaire de l’ordre de 6,48 comparable au pH de notre lait. La valeur du pH est dans les normes rapportées par Faye (1997). Selon Saley (1993), le lait de dromadaire est plus acide que les autres laits ; cette caractéristique est due à sa teneur plus élevée en vitamine C.

Concernant le pH du lait de chèvre estimé à 6,55, sa valeur se trouve dans une fourchette des pH (6,45-6,90) établie par Remeuf et al (1989). Alors que pour le pH du lait de brebis analysé, il se situe dans un intervalle des pH proposé par Lubin (1998) qui varie entre 6,50 et 6,85.

Les pH mesurés des 4 espèces présentent une différence significative. Selon Mathieu (1998), le pH du lait varie d’une espèce à l’autre et dépend pour une espèce donnée de la richesse de son lait en certains constituants, plus particulièrement en phosphates, citrates et caséines ; ce qui explique la valeur du pH du lait de brebis qui est plus riche en ces constituants.

Densité

La densité moyenne du lait de vache enregistrée (1 034) a été voisine de la valeur supérieure trouvée par Alais (1984) valeurs comprises entre 1 028 et 1 033 (Tableau 3).  Par ailleurs, Farah (1993) a illustré un intervalle de variation de la densité du lait de dromadaire (1 025- 1 032) qui inclue la valeur relative à notre lait camelin. La densité du lait de caprins (1 035) a été comparable aux valeurs rapportées par Lublin (1998) (1 027 à 1 035) et Devendra et Burns (1983). Pour le lait cru de brebis, nous avons enregistré une valeur moyenne de densité égale à 1 033 voisine de la valeur minimale annoncée par Lubin (1998) (1 034 à 1 039).

Tableau 3. Comparaison avec les normes de densité
Densité Valeurs
moyennes trouvées
Normes
(écarts)
Références
Vaches 1034 1028-1033 Alais (1984)
Dromadaires 1032 1025-1032 Farah (1993)
Chèvres 1035 1035 (1025-1038) Devendra et Burns (1983)
Brebis 1033 1034-1039 Lublin (1998)

L’analyse de la variance de la densité nous permet de constater que nos valeurs ne présentent pas une différence significative à cause des quantités des solutés faibles comparativement au constituant majeur des laits qui est l’eau ; ces quantités de solutés n’ont pas influencé la densité du lait puisque la densité dépend directement de la teneur en matière sèche. La différence de la densité du lait entre espèces a été attribuée selon Siboukeur (2007) à la fréquence d’abreuvement qui peut influencer directement ce paramètre. Alors que Alais (1984) a rapporté que la faible densité reflète la richesse en matière grasse du lait. En plus, Frédot (2012) a également confirmé que la densité du lait est influencée par la teneur en matière grasse ; en effet un lait écrémé présente une densité plus élevée qu’un lait entier.

Minéraux

Les taux des minéraux ont été variables, les plus intéressants de l’ordre de 9,0 %0 pour les laits de vache et de brebis, suivis par le taux de minéraux du lait de dromadaire (8,0 %0), alors que la chèvre a donné le taux le plus faible (7,8 %0). Ces résultats sont confirmés par la comparaison multiple des moyennes qui a donné deux groupes homogènes dont le premier est constitué par les taux caractérisant les vaches et les brebis alors que le second contient ceux des chèvres et des dromadaires. Nos valeurs coïncident avec celles rapportées par Ramet (1985) qui a trouvé que les taux de la fraction minérale des laits de vache et de brebis sont égaux aux valeurs de nos mêmes espèces laitières ; concernant le lait de chèvre, il a obtenu une valeur de 8,0 %0 très proche  du taux de minéraux du lait de la chèvre Arbia. Par contre, le même auteur a mentionné un pourcentage des minéraux de l’ordre de 7,0 %0 inférieur à celui caractérisant le lait de notre espèce cameline. Les teneurs en minéraux de nos laits sont comprises dans l’intervalle des normes avancées par Devendra et Burns (1983), Faye (1997) et Meyer et Denis (1999) (Tableau 4).

Tableau 4. Comparaison avec les normes de minéraux ou matières salines (%0)
Minéraux Valeurs
moyennes trouvées
Normes (écarts)
ou valeurs
Références
Vaches 9,0 9 (7-10) Meyer et Denis (1999)
Dromadaires 8,0 7,6 (6-9) Faye (1997)
Chèvres 7,8 8,0 Ramet (1985)
Chèvres (races tropicales) 3,0-11,5 Devendra et Burns (1983)
Brebis 9,0 9,0 Ramet (1985)
Matière sèche non grasse

La valeur de la matière sèche non grasse la plus importante (109 %0) concerne le lait de brebis, suivie par des valeurs un peu moins élevées enregistrées pour les laits de dromadaires et de chèvres qui ont donné des pourcentages respectifs de l’ordre de 108 %0 et 107 %0, tandis que la valeur la plus faible de ce paramètre (105) est celle du lait de vache. D’après Mathieu (1998), la quantité de matière sèche dégraissée ne peut être inférieure à 85 g/l, une valeur plus faible laisse supposer que le lait a été mouillé. La variabilité de nos valeurs de la matière sèche non grasse est confirmée par l’analyse de la variance qui a réparti nos échantillons en trois groupes : le premier et le second sont distincts et caractérisent respectivement les laits de brebis et de vache alors que le troisième groupe intermédiaire renferme les laits de chèvre et de dromadaire.

Tableau 5. Comparaison avec les normes de matières sèches (%0)
Matières sèches Valeurs
moyennes trouvées
Normes (écarts)
ou valeurs
Références
Vaches 105 130 Meyer et Denis (1999)
Dromadaires 108 121(100-152) Faye (1997)
Chèvres (races tropicales) 107 98,4 Lahrech (2019)
103 Kouniba et al (2007)
Brebis 109 109 et 114 Baltadjeva et al (1982)

Le taux que nous avons relevé à partir du lait de brebis est comparable à celui rapporté par Baltadjeva et al (1982) en Grèce avec la race Vlahiki (109 %0) mais inférieur à celui ramené de Bulgarie avec la race de Plovdiv (114 %0) par le même auteur ; cette fluctuation entre deux zones géographiques et 2 races a été observée également par Yabrir (2014) où il a noté une variabilité considérable de la composition chimique du lait d’un étage bioclimatique à l’autre ; cette variabilité était hautement significative pour le paramètre extrait sec dégraissé. Par ailleurs, la teneur en matière sèche dégraissée du lait de dromadaire analysée était comprise dans les normes (Tableau 5) présentées par Faye (1997), mais elle a été supérieure à celle trouvée par Debouz et al (2014) qui ont mentionné une teneur égale à 102 %0 pour cette espèce laitière. Pareillement l’analyse de notre lait de chèvre a dévoilé une valeur de la matière sèche dégraissée supérieure à celles obtenue par Lahrech (2019) qui était de 98,4 %0 et par Kouniba et al (2007) qui ont noté une valeur de 103 %0 pour une race caprine locale marocaine. Également la teneur de la matière sèche non grasse enregistrée chez notre lait de vache est supérieure à celle annoncée par Alais (1984) qui était de l’ordre de 92 %0.

Caractérisation biochimique des laits

Le Tableau 6 regroupe les résultats des analyses biochimiques des laits étudiés.

Tableau 6. Résultats des analyses biochimiques des échantillons des laits
Caractéristiques
biochimiques
Vaches Bruns
de l’Atlas (n=5)
Brebis Ouled
Djelal (n=5)
Chèvres
Arbia (n=5)
Chamelles de
la steppe (n=5)
Lactose (%0) 53,4±0,4 a 52,7±0,5 b 55,6±0,2 c 56,0±0,3 c
Matières grasses (%0) 41,0±0,7 a 43,7±0,4 b 39,1±0,2 c 34,0±0,2 d
Protéines (%0) 42,0±0,8 a 42,3±0,4 a 44,0±0,6 b 43,8±0,5 b
abc lettres différentes sur une même ligne indiquent une différence entres les moyennes à p <0,05
Lactose

D’après plusieurs auteurs notamment Faye (1997), Meyer et Denis (1999) et Cirad-Gret (2002) (Tableau 7), les valeurs du lactose caractérisant nos laits sont supérieures aux normes. La teneur moyenne en lactose du lait cru de vache analysé est supérieure à celle trouvée par Mathieu (1998) qui était égale à 49 %0. Pour le pourcentage en lactose du lait de brebis analysé, il est supérieur à ceux obtenus par Baltadjeva et al (1982) qui ont eu un taux maximal de lactose de 50,5 %0 dans la région de Plovdiv en Bulgarie. De même la teneur en lactose du lait de chèvre dosée est également supérieure à celle rapportée par Lahrech (2019) qui était de 52,1%0 pour la race Arbia élevée dans une autre aire géographique.  Par ailleurs, la teneur en lactose du lait camelin relevée était comprise dans l’intervalle de variation allant de 28%0 à 58%0 établi par Yagil (1982). Hoden et al (1985) ont signalé que des augmentations sensibles des différents constituants du lait sont constatées lorsque la ration est à base de foin ou d'ensilage d'herbe, ce qui explique que durant la saison du pâturage qui coïncidait avec notre période d'étude les quantités intéressantes en lactose des laits étaient sous la dépendance des effets saisonniers notamment l’abondance d’herbes dans les pâturages qui ont influencé l'alimentation du bétail et la composition du lait. D’autre part, Yagil et Etzion (1980) ont mentionné que le pourcentage de lactose semble dépendre non seulement de la race mais aussi du stade de lactation et de l’état d’hydratation ; il est faible pour les premières heures qui suivent la mise bas et subit une augmentation de 36 % de la teneur initiale 24 heures après ; par ailleurs une diminution de 37% de la teneur initiale a été constatée en cas de déshydratation des dromadaires. Pour le constituant lactose l’analyse statistique a classé les laits en trois groupes homogènes : deux groupes distincts pour les produits de vache et de brebis et un troisième groupe homogène pour les laits de dromadaire et de chèvre. 

Tableau 7. Comparaison avec les normes du lactose (%0)
Lactose Valeurs
moyennes trouvées
Normes
(écarts)
Références
Vaches (européennes) 53,4 47-50 Cirad-Gret(2002)
Vaches 49 (40-60) Meyer et Denis (1999)
Dromadaires 56,0 25-50 Cirad-Gret(2002)
39 (26-51) Faye (1997)
28-58 Yagil (1982)
Chèvres 55,6 40-45 Cirad-Gret(2002)
Brebis 52,7 45-50 Cirad-Gret(2002)
Matières grasses

Les teneurs en matière grasse varient entre les laits (Tableau 8). En se basant sur l’analyse statistique, la comparaison multiple des moyennes annonce 4 groupes différents pour les 4 espèces laitières. Le taux moyen du lait de vache est estimé à 41%0, cette valeur se trouve dans la fourchette des valeurs de ce paramètre (28-48%0) annoncée par Huebner (2012) et se situe dans les intervalles de variation de ce paramètre donnés par Meyer et Denis (1999) et Cirad-Gret (2002) (Tableau 8). Néanmoins le taux de matière grasse du lait de brebis analysé de 43,7%0 est très inférieur à celui avancé par Yabrir (2014) qui était de 61,9%0, à celui de Rouissi et al (2006, taux moyen des laits ovins en Tunisie de l’ordre de 70%0) et à celui du Cirad (2002) qui était de 70 à 75%0. Tandis que la teneur en matière grasse du lait de chèvre relevée qui est de l’ordre de 39,1%0 est supérieure à celle rapportée par Grappin et al (1981) qui ont noté un taux butyreux de l’ordre de 37,5%0 et inférieure à celle annoncée par Cirad-Gret (2002). En contre partie, notre analyse portée sur le lait de dromadaire a donné un pourcentage de matière grasse de 34%0 qui est intermédiaire par rapport à un l’intervalle de 11%0 à 55%0 de la matière grasse présenté par Yagil (1982) et à ceux obtenus par Faye (1997) et Cirad-Gret (2002).

Tableau 8. Comparaison avec les normes des matières grasses (%0)
Matières grasses Valeurs
moyennes trouvées
Normes
(écarts)
Références
Vaches (taurins européens) 35-45 Cirad-Gret(2002)
Vaches 41,0 36,0-58,6 Meyer et Denis (1999)
Dromadaires 34,0 25-50 Cirad-Gret(2002)
38 (25-56) Faye (1997)
Chèvres 39,1 60-65 Cirad-Gret(2002)
Chèvres (races tropicales) 26,4-77,8 Devendra et Burns (1983)
Brebis 43,7 70-75 Cirad-Gret(2002)

Grappin et al (1981) ont constaté que les taux butyreux et protéiques variaient en sens inverse de la quantité du lait produite, les teneurs les plus faibles se situaient lorsque la période de production laitière était à son maximum.  De leur part, Coulon et al (1991) ont cité que les limites supérieures des teneurs des différents taux protéique et butyrique dans le lait de vache étaient déterminées par le potentiel génétique, c'est pour cela qu’on parle des races laitières qui se distinguent par le volume et la composition du lait qu'elles produisent. Par contre Froc et al (1988) qui ont travaillé sur des vaches laitières ont constaté que la race Normande produisait moins de lait que la Pie Noire (- 4 kg/j), mais elle assurait des taux protéiques plus grands (+ 2 à + 2,5 %o) et butyreux plus hauts également (+ 2 à + 3 %o).

Ici, le taux de matières grasses des laits de brebis était étonnamment bas. Mais c'est la teneur en matières grasses la plus élevée entre les 4 espèces laitières étudiées. Pour les 3 autres espèces, les taux de matières grasses (qui répondent aux normes) étaient proches des limites inférieures (Tableau 8). En effet, les teneurs en matières grasses et en protéines évoluent de façon inverse à la quantité de lait produite pendant la lactation ; elles sont maximales au début et à la fin de lactation et minimales au stade moyen, notre période de prélèvement. Durant cette période, les animaux d’élevage viennent de sortir de l’hiver caractérisé par le manque d’alimentation dans les parcours steppiques. Les brebis utilisent alors leurs réserves corporelles pour compenser le déficit alimentaire. A l’arrivée du printemps, les parcours sont améliorés et les brebis commencent à reconstituer leurs réserves corporelles en maintenant leur production laitière ; la ration alimentaire est alors partagée entre ces deux besoins, ce qui peut entrainer une faible teneur en matières grasses du lait.

Matières protéiques

Les teneurs en protéines varient entre les différentes espèces. Les valeurs enregistrées sont présentées dans un ordre décroissant : deux valeurs comparables sont signalées avec une légère supériorité pour le lait de chèvre (44%0) suivie par une teneur de 43,8%0 pour le lait de dromadaire ; ces deux valeurs ont permis de classer les laits de chèvre et de chamelle dans un même groupe homogène. Par contre, 2 teneurs moins élevées de 42,3%0 pour le lait de brebis et de 42 %0 pour le lait de vache ont classé les laits de ces 2 espèces laitières dans un autre groupe homogène.

Tableau 9. Comparaison avec les normes des matières protéiques (matières azotées totales) ou des caséines (%0)
Matières protéiques Valeurs
moyennes trouvées
Normes
(écarts)
Références
Vaches 42,0 33 (25-40) Meyer et Denis (1999)
Dromadaires 43,8 35 (22-55) Faye (1997)
Chèvres (races tropicales) 44,0 27,9-58,0 Devendra et Burns (1983)
Brebis 42,3 45-50 (caséines) Cirad-Gret(2002)

Le taux protéique du lait de vache est supérieur à ceux annoncés par Meyer et Denis (1999) (Tableau 9) et Huebner (2012) qui était de 41,0%0. Par contre, la valeur de la matière protéique du lait de brebis est inférieure à celle minimale trouvée par Baltadjieva et al (1982) qui était de 51,4 %0 et à celle du Cirad (2002) qui était de 45 à 50%0 pour les caséines. Dans une autre étude menée sur les caprins Veinoglou et al (1982) ont déclaré un pourcentage de matière protéique de 40,6%0 inférieur au taux protéique de notre lait de chèvre qui est compris dans les normes citées par Devendra et Burns (1983). Comparativement à la bibliographie, le taux protéique du lait de dromadaire mesuré est nettement plus élevé aux valeurs rapportées par Sawaya et al (1984) qui était égale à 30%0 et par Ramet (1984) qui a eu une valeur de 36%0 de ce constituant.  La teneur protéique varie en fonction du stade de lactation ; les deux premiers mois de lactation se caractérisent par une diminution des taux protéiques et butyreux du lait ; ces derniers atteignent une valeur minimale coïncidant avec le pic de lactation, puis retrouvent en fin de lactation un niveau comparable à celui de départ.


Conclusion


Références bibliographiques

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