Livestock Research for Rural Development 29 (10) 2017 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

Citation of this paper

Influence de la substitution du maïs par des rebuts de dattes sur la production de poulets de chair

R Boukhris, R Boulehbel1, A Benabdallah, M Boumendjel1 et M Beroual

Laboratoire santé animale, production végétale, environnement et sécurité alimentaire, université Chadli Bendjedid d’El-Tarf, Bp 73, 36000 El-Tarf, Algérie
Boukhris_rafik@yahoo.fr
1 Laboratoire de recherche sur la biodiversité et la pollution des écosystèmes Université Chadli Bendjedid El-Tarf. Bp 73, 36000 El-Tarf, Algérie

Résumé

Les rebuts de dattes en Algérie représentent 25% de la production phoénicicole, soit 200 000 tonnes par an ; leur valorisation en alimentation animale est avantageuse économiquement et hygiéniquement. Notre objectif était d’évaluer l’effet de la substitution du maïs par des rebuts de dattes Déglet-Nour dans la ration alimentaire, sur les performances de croissance et les produits d’abattage de poulets de chair. Pour cela, 250 poussins de chair de souche "Isa Vedette" répartis en cinq lots de 50, ont été affectés à 5 régimes alimentaires en fonction des taux de substitution 0%, 10%, 20%, 30% et 40% durant 49 jours.

Les résultats montrent que le poids vif final, le gain moyen quotidien et l’ingestion ont été significativement diminués pour des taux de substitution de 30 et 40 % et l’indice de consommation significativement augmenté (2,40). Cependant, le poids final, le GMQ et l’indice de consommation ont été meilleurs (2466 g, 49,5 g/j et 2,13 respectivement) pour le lot 10% comparé aux autres taux. Le rendement de la carcasse en viande n’a pas été affecté quel que soit le régime, tandis que le taux de matière grasse a été significativement augmenté avec le taux de substitution. Enfin, l’incorporation de rebuts de dattes à raison de 10 à 20% du maïs dans la ration n’a pas détérioré les performances de croissance comme c'est le cas à 30% et plus. Au taux de 20 % l'indice de consommation était un peu augmenté. Economiquement parlant, le prix de revient du lot 10% a été baissé de 4,5% par rapport au témoin ; par ailleurs, les résultats restent rentables jusqu'à un taux de 40% de substitution.

Mots - clés: carcasse, croissance pondérale, déchet de palmeraie, indice de consommation, ingéré alimentaire, rendement de carcasse


Influence of substituting maize by waste dates in broiler diets

Summary

In Algeria, the date waste account for 25% of date palm production, ie 200 000 tons per year; their use in animal feed is advantageous economically and hygienically. Our objective was to evaluate the effect of maize substitution by date waste (Déglet-nour variety) in the food ration, in the growth performances and slauthering products of broilers. For it, 250 chicks of "Isa Vedette" strain, divided into five batches of 50, were allocated to 5 diets according to the substitution rates 0%, 10%, 20%, 30% and 40% during 49 days.

Results show that the final live weight, mean daily gain and ingestion significantly decreased for substitution rates of 30 and 40%, and the consumption index significantly increased (2.40). However, the final weight, mean daily gain and consumption index have been better (2466 g, 49,5 g / d and 2,13 respectively) for the 10% batch compared to the other rates. The yield of the meat carcass was not affected by any diet, while, the rate of the fatty material was significantly increased with the substitution rate. Finally, these results show that the incorporation of 10 to 20% of the corn in the ration did not deteriorate the growth performance, as is the case at 30% and more. At the rate of 20%, the consumption index is slightly increased. Economically, the cost price of the 10% batch was reduced by 4,5% compared to the control, otherwise, the results remain profitable up to a substitution rate of 40%.

Key words: carcass yield, feed efficiency, feed intake, waste of palm grove, weight


Introduction

La filière avicole en Algérie, a connu depuis les années 1980, un développement notable. Par ailleurs, cette filière reste vulnérable à cause des difficultés qui entravent son extension, qui sont étroitement liées aux matières premières importées (maïs et tourteau de soja), responsables d’environ 65% du coût de production du poulet de chair. La recherche d’une plus grande indépendance alimentaire et l’essai de l’optimisation du coût de revient onéreux du poulet de chair, impose inéluctablement l’élaboration de formules alimentaires basées sur l’utilisation de nos ressources locales agricoles et agro-industrielles disponibles et surtout accessibles en terme de prix.

L’Algérie produit plus de 800 000 tonnes de dattes par an (MADR 2014) dont près de 25% de la production, soit 200 000 tonnes/an sont des écarts de tri ou des produits de faible valeur marchande, destinés en partie à l’alimentation animale (dromadaires, caprins et ovins) dans les zones sahariennes (Chehma 2001). Par ailleurs, Gualtieri et Rappaccini (1994), ont avancé que les rebuts de dattes et la farine des noyaux de dattes peuvent être incorporés jusqu'à 10% dans l’alimentation des poulets sans influencer négativement leurs performances. Zangiabadi et Torki (2010), ont montré que les performances zootechniques des poulets du lot témoin sont presque identiques à ceux ayant reçu un régime contenant 18% de rebuts de dattes. C’est précisément dans ce contexte que le présent travail vise à étudier l’effet de la substitution du maïs par les rebuts de dattes de la variété Deglet-Nour dans l’alimentation, sur les performances de croissance et les produits d’abattage des poulets de chair.


Matériels et méthodes

Lieux et conditions expérimentaux

Notre expérimentation s’est déroulée à la wilaya d’El-Tarf, située à l’extrême nord-est de l’Algérie. L’essai a été réalisé durant la période janvier-février 2016. Durant cette période, la température et l’hygrométrie moyenne étaient respectivement 18°C et 80%. Le bâtiment était de type fermé à ventilation statique. La litière (10 cm) était constituée de paille de blé dur hachée, le chauffage se faisait par des éleveuses à gaz.

Animaux, régimes et dispositif expérimental

Deux cent cinquante (250) poussins de chair d'un jour, non sexés et de souche "Isa Vedette" pesant en moyenne 41 g, ont été répartis en 5 lots homogènes (50 poussins/lot), dont la surface de chaque lot était de 5 m² soit une densité 10 sujets/ m².

Les rebuts de dattes utilisés sont des sous-produits de la culture phoénicicole de la variété Déglet-Nour, provenant d’une palmeraie située dans la commune de Sidi Oukba, wilaya de Biskra (Algérie). Le sous-produit a été récupéré lors de l’opération de pré-triage visant à éliminer certains fruits inappréciables et ceux de faible valeur marchande. Les rebuts de dattes récupérés était composés d’un mélange de dattes à dominance de deux catégories principales, à savoir l’H’chef Déglet ; dattes déshydratées, avariées qui n’ont pas atteint leur maturation ; ces détériorations étaient dues au manque d’eau d’irrigation, ou à une altération climatique ou mécanique. La seconde catégorie était le Sich, dattes sèches non mûres, issues principalement de fleurs non fécondées suite à une mutation parthénocarpique ; ce phénomène se produit à cause d’une insuffisance qualitative et/ou quantitative du pollen «Dokker». Le choix de la variété Deglet Nour était justifié par son importance quantitative (54% de la production nationale (MADR, 2013). Les rebuts de dattes collectés étaient séchés sous ombre pendant 15 jours ; par la suite ils ont été broyés en totalité (pulpes et noyaux) en farine (granulométrie 1 à 3 mm) ; la couleur du produit fini était marron clair.

Cinq rations iso-énergétiques ont été formulées, contenant 0%, 10%, 20%, 30% et 40% de rebut de datte en substitution au maïs pour les 5 lots expérimentaux durant les trois phases d’élevage d’un total de 49 jours (Tableau 1). La composition chimique de rebuts de dattes a été déterminée par la méthode AOAC (1990), les analyses chimiques ont été effectuées en double répétition, elle a porté sur l’analyse de la matière sèche (MS), la matière minérale (MM), la matière azotée totale (MAT), la cellulose brute (CB), l’extrait éthéré de la matière grasse (EE), et les acides aminés essentiels (lysine, méthionine et cystéine). L’énergie brute a été déterminée par calorimétrie adiabatique (Tableau 2).

Mesures expérimentales

L’évolution du poids vif (PV), du gain moyen quotidien (GMQ) et l’indice de consommation (IC) ont été mesurés tous les 7 jours. La quantité d’aliment ingérée (QI) (aliment distribué moins le refus) a été estimée quotidiennement à une heure fixe (8:00 h). La mortalité (M) a été enregistrée selon les cas et des autopsies ont été effectuées sur les sujets morts pour en déterminer les causes. L’analyse de la carcasse a été établie sur 125 sujets (25 sujets/lot), pris aléatoirement. Après 12 heures de jeûne, une pesée a été effectuée et la procédure classique d’abattage a été mise en œuvre (abattage, déplumage, éviscération). Le poids des plumes a été estimé par différence entre le poids vif et le poids de carcasse déplumée. La tête a été coupée au ras du crâne et les pattes à l’articulation tibio-tarsienne et tarso-métatarsienne. La graisse abdominale et celle se trouvant autour du gésier ont été pesées, de même que l’ensemble des organes internes qui ont été immédiatement pesés séparément (foie, gésier, cœur, poumons et viscères). Les carcasses vides ont été pesées puis enveloppées dans des feuilles d’aluminium et placées au réfrigérateur à 4°C jusqu’à leurs utilisations. Ultérieurement, les carcasses ont été disséquées pour déterminer leurs compositions anatomiques (viande et os).

Analyses statistiques

Les statistiques descriptives, test de normalité et l’analyse de variance du modèle linéaire général univarié (ANOVA), ont été réalisées grâce au logiciel SPSS (version 20, 2012). L’influence des facteurs (rations) sur les variables (PV, GMQ, QI, IC et les différents produits d’abattage) a été déterminée par un modèle linéaire général. Le test post Hoc par l’application du test S.N.K. (Student-Newman-Keules) et Duncan pour estimer la significativité entre les différents sous- ensembles (test de comparaison entre les moyennes). La significativité des différences a été considérée à un risque d’erreur de 5%.

Etude économique

La détermination du coût de revient de rebuts de dattes et celui de poulets de chair en fonction des différentes rations testées a été effectuée selon la méthode analytique du coût complet. Cette méthode consiste à déterminer le coût de revient à travers la prise en compte de l’ensemble des charges analytiques (charges variables directes CVD, charges variables indirectes CVI, charges fixes directes CFD et charges fixes indirectes CFI).

Tableau 1. Formules (kg/100 kg d’aliment) des aliments de démarrage (1 à 14 jours), de croissance (15 à 35 jours) et de finition 36 à 49 jours) distribués aux poulets de chair en fonction du taux de substitution du maïs par des rebuts de dattes.

Type d’aliment

Démarrage

Croissance

Finition

% de substitution

10

20

30

40

0

10

20

30

40

0

10

20

30

40

Ingrédients (kg/100kg)

Maïs

54,9

48,8

42,7

36,6

64

57,6

51,2

44,8

38,4

67

60,3

53,6

46,9

40,2

Rebut de datte

6,1

12,2

18,3

24,4

0

6,4

12,8

19,2

25,6

0

6,7

13,4

20,1

26,8

Tourteau de soja

30

30

30

30

27

27

27

27

27

24

24

24

24

24

Issue de meunerie

6

6

6

6

6

6

6

6

6

6

6

6

6

6

Phosphate bicalcique

1,5

1,5

1,5

1,5

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

Calcaire

0,5

0,5

0,5

0,5

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

CMV

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

Teneurs en nutriments

Energie métabolisable (kcal/kg) #

3053

3060

3067

3074

3085

3092

3099

3107

3114

3123

3131

3139

3147

3154

Extrait éthéré (%)

3,43

3,35

3,27

3,2

3,57

3,5

3,4

3,33

3,24

3,64

3,55

3,47

3,47

3,3

Protéines brutes (%)

21,9

21,6

21,3

20,9

21,0

20,6

20,3

19,9

19,6

19,7

19,3

19,0

18,6

18,3

Cellulose brute (%)

4,57

5,00

5,43

5,85

4,02

4,46

4,9

5,36

5,81

3,89

4,36

4,83

5,29

5,76

Lysine (%)

1,06

1,05

1,04

1,03

0,99

0,98

0,97

0,96

0,95

0,92

0,91

0,89

0,89

0,87

Méthionine (%)

0,32

0,31

0,30

0,3

0,32

0,31

0,3

0,29

0,28

0,30

0,29

0,28

0,28

0,26

Cystéine (%)

0,35

0,33

0,32

0,31

0,35

0,33

0,32

0,31

0,3

0,33

0,32

0,31

0,31

0,28

# Estimée selon la formule : EM (Kcal/kg MS) = 35,3 × PB (%) + 79,5 × EE (%) + 40,6 × NFE (%) + 199. (Dont EM : Energie métabolisable, PB : Protéine brute, EE: Ether extract NFE: Nitrogen free extract.), D’après Carpenter et Clegg (1956).


Résultats et discussions

Composition chimique

Tableau 2. Composition chimique du rebut de dattes de la variété Deglet-Nour

Composants

Valeurs

Matière sèche (MS) %

90

Matière organique (MO) (% de MS)

95,5

Matière azotée totale (MAT) (% de MS)

4,2

Cellulose brute (CB) (% de MS)

9,5

NDF (% de MS)

24,5

ADF (% de MS)

13

ADL (% de MS)

5,2

Matière grasse (MG) (% de MS)

3

Matière minérale (MM) (% de MS)

4,5

Extrait non azoté (ENA) (% de MS)

78,8

Sucres totaux (ST) (% de MS)

63,7

Energie brute (EB) (Kcal/kg de MS)

4187

Energie métabolisable (Kcal/kg de MS) #

3785

Lysine (lys) (g/100g de MP)

0,12

Méthionine (Meth) (g/100g de MP)

0,05

Cystéine (Cys) (g/100g de MP)

0,07

# Estimée selon la formule : EM (Kcal/kg MS) = 35,3 × PB (%) + 79,5 × EE (%) + 40,6 × NFE (%) + 199. (Dont EM : Energie métabolisable, PB : Protéine brute, EE : Ether extract, NFE : Nitrogen free extract.) D’après Carpenter et Clegg (1956).

Les rebuts de dattes utilisés présentaient une teneur élevée en sucres totaux (64%), cette valeur est comparable à celles avancées par Mercier (1973) (61-68%) et Boudechiche (2009) (65%). L’énergie métabolisable (EM) générée par un kg de MS de rebuts de dattes était (3785 Kcal/kg de MS) ; cette valeur ressemble à celle du maïs (3726 Kcal/kg de MS) selon INRA (2004) ; par ailleurs, nos résultats sont en accord avec ceux rapportés par Al-Harthi (2006) (3700 kcal/kg de MS), El-Deek et al (2010) (3750 kcal/kg de MS). La richesse des rebuts de dattes en énergie métabolisable (EM) pourrait être due à leur teneur importante en glucides cytoplasmiques, particulièrement en monosaccharides (glucose, fructose) et saccharose (Estanove 1990). En outre, la teneur des rebuts de dattes en cellulose brute (9,5 g/kg) est plus élevée par rapport au maïs (2,5g/kg de MS) selon INRA (2004), probablement, les noyaux de dattes riches en fibres sont à origine de cette richesse en CB. Néanmoins, les rebuts de dattes entiers ont des teneurs en composés pariétaux NDF, ADF et ADL moyennement faible. Concernant la matière azotée totale, les résultats montrent que les rebuts de dattes entiers présentent une teneur moyennement faible (4,2%), comparativement au maïs (9%) selon INRA (1984) ; par ailleurs, plusieurs auteurs ayant analysé différentes variétés de dattes ont rapporté une déficience de ces dernières en protéines : 4,9% selon Boudechiche et al (2009) et 2 à 4% selon Chehma (2001). Cependant, les rebuts de dattes ont été caractérisés par un bon équilibre en acides aminés essentiels (lysine, méthionine et cystine). A cet effet, de point de vue nutritionnel, l’utilisation des rebuts de dattes doit être donc préférentiellement associée à une source protéique complémentaire, ou des acides aminés de synthèse.

Il est utile de signaler que la légère différence entre nos valeurs (composition chimique) et celles des précédents auteurs qui avaient utilisé la même variété pourrait être attribuée aux types de tests de sous-produits, au stade de maturité des fruits et/ou aux conditions agronomiques (El-Deek et al 2010).

Les différentes rations alimentaires formulées ont été globalement iso-énergétiques comme le montrent les valeurs calculées en énergies métabolisables (EM) (Tableau 1), cependant, elles ont présenté des valeurs protéiques différentes et légèrement décroissantes en fonction du taux d’incorporation des rebuts de dattes moyennement pauvres en protéine par rapport au maïs. En outre, les teneurs en acides aminés (lysine, méthionine et cystine) et en matière grasse ont été légèrement diminuées. Concernant la teneur des rations en cellulose brute et vu la richesse des rebuts de dattes en cellulose (9,5%) comparativement au maïs (2,5%), on a constaté une évolution croissante en CB des rations proportionnelle aux taux d’incorporation des rebuts de datte et ceux pour les trois phases d’élevage, néanmoins, cette proportion en cellulose des différentes rations reste relative à la norme recommandée (5 à 6 %) selon Scott et al (1982), NCR (1994) et Smith (1992).

Performances pondérales

Tableau 3. Evolution du poids vif et du GMQ en fonction des taux de substitution du maïs par les rebuts de dattes.

Paramètres

Taux de substitution %

ESM

P

0

10

20

30

40

Phase de démarrage (1 à 14 j)

Poids initial (g)

41

42

41

40

41

0,2

˂ 0,50

Poids à 7 j (g) (S1)

124ab

128ab

132a

125ab

121b

1,09

˂0,03

GMQ 1-7 (g/j/sujet)

11,9

12,3

13

12,2

11,4

1,3

0,68

Poids à 14 j (g) (S2)

285ab

299a

288ab

278ab

264b

2,64

˂0,001

GMQ 8-14 (g/j/sujet)

23

24,4

22,3

21,9

20,4

2,3

0,81

GMQ 1-14 (g/j/sujet)

17,4ab

18,4a

17,6ab

17ab

16b

1,74

˂0,001

Phase de croissance (15 à 35 j)

Poids à 21j (g) (S3)

599ab

625a

614a

583ab

558b

5,68

˂0,002

GMQ 15-21 (g/j/sujet)

44,9ab

46,6a

46,6a

45,6ab

42b

1,3

˂0,01

Poids à 28j (g) (S4)

1055ab

1099b

1063ab

992bc

962c

9,8

˂0,000

GMQ 22-28 (g/j/sujet)

65ab

68b

64,2ab

58,4bc

57,7c

2,5

˂0,02

Poids à 35j (g) (S5)

1633ab

1690a

1616abc

1558bc

1502c

15

˂0,001

GMQ 29-35 (g/j/sujet)

82,6ab

84,4a

79b

81ab

77c

1,04

˂0,02

GMQ 15-35 (g/j/sujet)

64,2ab

66,2a

63,2ab

61b

59c

3,97

˂0,001

Phase de finition (36 à 49 j)

Poids à 42j (g) (S6)

2022a

2019a

1903ab

1797bc

1724c

20,67

˂0,000

GMQ 36-42 (g/j/sujet)

55,6a

47b

41b

34c

32c

0,35

˂0,001

Poids à 49j (g) (S7)

2441ab

2466a

2250abc

2229bc

2200c

28,17

˂0,003

GMQ 43-49 (g/j/sujet)

60

64

50

62

68

2,9

6,9

GMQ 36-49 (g/j/sujet)

57,7a

55,4a

45,3c

48b

50b

1,52

˂0,02

Phases 1+2+3 (1 à 49 j)

Poids vif final (g)

2441ab

2466a

2250abc

2229bc

2200c

28,17

˂0,003

GMQ (g/j/sujet)

49a

49,5a

45,1ab

44,7b

44,1b

0,58

˂0,001

GMQ : Gain moyen quotidien (les indices indiquent la période en jour ou en semaine sur laquelle ce paramètre a été calculé). La présence de différentes lettres sur la même ligne indique une différence significative entre les régimes alimentaires (p˂0,05) Les résultats sont exprimés en fonction de la moyenne ± erreur standard de la moyenne (ESM)

Les performances pondérales (PV et GMQ) durant la phase de démarrage des lots ayant reçu 10% et 20% de rebuts ont présenté une évolution pondérale légèrement supérieure par rapport au lot témoin (Tableau 3). Cependant un retard significatif de croissance (P˂0,001) a été enregistré par le lot 40%. On peut néanmoins déduire que les jeunes poussins se sont révélés moins sensibles à l’addition de rebuts de dattes jusqu'à 30% pendant la phase de démarrage, alors qu’un apport à forte dose, soit 40% a eu un effet négatif et serait certainement à l’origine d’une baisse significative de la croissance. Durant la phase de croissance, les sujets recevant 0%, 10%, 20% ont poursuivi leur croissance de manière similaire. Cela serait probablement dû à l’appétence mais aussi à l’équilibre nutritionnel des rations offertes. Ces résultats divergent significativement (P˂0,001) avec ceux obtenus par les lots 30% et 40%, qui ont manifesté un retard de croissance. Nos résultats sont différents de ceux rapportés par El-Deek et al (2010) et Zangiabadi et Torki (2010) qui ont avancé que l’ajout des dattes de déchet de 10% jusqu'à 35% dans les régimes du poulet de chair n'a pas eu d'incidence défavorable sur les performances de croissance. En phase de finition, il faut signaler l’amélioration des performances de croissance des lots 30% et 40%. A la lumière de ses résultats, nous pouvons avancer l’incidence positive de l’incorporation de rebuts de dattes à raison de 30% et 40% durant la phase finition sur les performances de croissance des poulets de chair. Celle-ci pourrait être due à la bonne satisfaction des besoins énergétiques accentués des poulets en phase de finition par une nourriture riche en énergie.

Ingéré alimentaire et indice de consommation

L’incorporation de rebuts de dattes dans l’alimentation a affecté l’ingestion chez les poulets de chair durant les trois phases d’élevage Tableau 4). Au démarrage, les jeunes poulets des différents lots n’ont pas manifesté leurs refus ou l’intention d’une réponse sélective à l’égard des rebuts de dattes ; ceci pourrait être dû à l’absence de facteurs inappétants dans les rations offertes.

Tableau 4. Evolution de l’ingéré alimentaire et de l’indice de consommation en fonction des taux de substitution du maïs par le rebut de datte.

Paramètres

Taux de substitution %

ESM

P

0

10

20

30

40

(QI) Quantité ingérée (g) / j /sujet

QI (S1) (1-7 j) (g)

18

19

19

19

19

2,3

0,5

QI (S2) (8-14 j) (g)

49b

53a

49b

48b

51a

0,5

˂ 0,03

QI (S3) (15-21 j) g)

80

82

83

82

82

2,1

0,95

QI (S4) (22-28 j) g)

118a

119a

122a

112b

113b

0,74

˂0,02

QI (S5) (29-35 j) (g)

150a

157a

153a

144b

143b

0,52

˂0,03

QI (S6) (36-42 j) (g)

145a

138a

131b

135ab

130b

0,45

˂0,03

QI (S7) (43-49 j) (g)

196a

186b

172c

185ab

192a

0,42

˂0,005

QI totale (g)

5513a

5328a

5183c

5207b

5214b

0,72

˂0,04

Indice de consommation (IC)

IC (S1) (1-7 j)

1,5a

1,5a

1,46a

1,6ab

1,69b

0,17

˂0,02

IC (S2) (8-14 j)

2,13a

2,18a

2,17a

2,2ab

2,5b

0,21

˂0,01

IC (S3) (15-21 j)

1,79a

1,76a

1,77a

1,8b

1,94b

0,42

˂0,03

IC (S4) (22-28 j)

1,8ab

1,75a

1,9ab

1,9ab

1,95b

0,24

˂0,001

IC (S5) (29-35 j)

1,8a

1,86b

1,9b

1,78a

1,85b

0,33

˂0,01

IC (S6) (36-42 j)

2,6a

2,9a

3,2b

3,9b

4c

0,29

˂0,001

IC (S7) (43-49 j)

3,3a

2,9b

3,4a

2,98b

2,82b

0,51

˂0,02

IC total

2,13a

2,13a

2,27b

2,32b

2,40c

0,19

˂0,001

abc La présence de différentes lettres sur la même ligne indique une différence significative entre les régimes alimentaires (p < 0,05). QI : Quantité ingérée, IC : Indice de consommation S(n) : Semaine.

Les résultats montrent que durant la phase de croissance, le remplacement partiel du maïs par des rebuts de dattes à raison de 30% à 40% induit une baisse significative (P ˂0,01) de l’ingestion par rapport au témoin ; il apparait que les poulets de chair se sont révélés sensibles aux fortes doses en rebuts de dattes. Cependant, les lots 10% et 20% ont amélioré leur ingestion par rapport au témoin. Nos résultats divergent de ceux avancés par Kamel et al (1981), Vandepopuliere et al (1995), qui ont rapporté que l’ingestion n’a pas été affectée par l’inclusion des rebuts de dattes à raison de 24%. Concernant la phase de finition, on a constaté une amélioration sensible de l’ingestion pour l’ensemble des lots et particulièrement le lot 40% ; ceci pourrait être expliqué par l’augmentation des besoins alimentaires et particulièrement énergétiques des poulets en phase de finition. Par conséquence, l’indice de consommation du lot 40% en phase de finition était similaire aux lots 20% et 30% (avec 3,41, 3,3 et 3,44 respectivement). Ces résultats sont en accord avec ceux rapportés par Hussein et al (1998), Al-Homidan (2003) et Afzal et al (2006) qui ont affirmé l’effet positif de l’addition de déchets de dattes en phase de finition sur le poids vif, le GMQ et l’ingestion. Au taux de 20 % l'indice de consommation cumulé est significativement plus élevé que pour le témoin (+ 0,14), ce qui est économiquement important. Cependant, les lots témoin et 10% ont présenté des résultats similaires et meilleurs par rapport aux autres lots en matière d’indice de consommation (2,13) et ce durant les trois phases d’élevage.

Mortalité

Concernant le taux de mortalité (Tableau 5), ce taux était faible et les résultats montrent que la substitution partielle du maïs par les rebuts de dattes jusqu’à 30% dans l’alimentation de poulets de chair n’a pas engendré un accroissement de la mortalité, de plus, elle pourrait s’accompagner d’une baisse de la mortalité lorsqu’ils ont été introduits à raison de 40%.

Tableau 5 . Mortalité durant les trois phases d’élevage.

Paramètres

Taux de substitution %

0

10

20

30

40

Effectif

50

50

50

50

50

Phase démarrage

1

1

1

1

1

Phase de croissance

1

0

0

1

0

Phase de finition

0

1

1

0

0

Mortalité totale

2

2

2

2

1

Les autopsies ont montré que ces mortalités étaient dues aux problèmes de locomotion. Cela est en faveur d’une absence de toxicité directe des rations contenant une forte dose de rebuts de dattes. Des résultats similaires ont été obtenus par Zangiabadi et Torki (2010) qui ont observé que l'inclusion de 350 g/kg de dattes entières a augmenté de manière significative la production d'anticorps 10 jours après la vaccination contre les maladies de Newcastle et de Gumboro et a développé de manière significative les organes lymphoïdes à 35 jours d'âge.

Produits d’abattage

Tableau 6. Produits d’abattage en fonction du taux de substitution du maïs par les rebuts de dattes chez les poulets de chair.

Paramètres
en (g) et %

Taux de substitution %

ESM

P

0

10

20

30

40

Poids vif à 49 j

3160

3315

3180

3085

2840

28,2

˂0,003

Poids déplumé

2715a
86%

2763b
83%

2730a
86%

2803c
91%

2595c
91%

10,8

˂0,002

Poids viande

1988
61%

2089
63%

2038
63%

1940
60%

1833
63%

8,5

0,85

Poids os

253a
7,7%

244a
7,3%

249a
7,6%

290b
9%

250b
8,6%

3,43

˂0,03

Poids graisse

35a
1,07%

29a
0,85%

50b
1,5%

30c
1,24%

39c
1,32%

0,65

˂0,001

Poids viscères

229a
6,98%

216a
6,46%

198b
6,07%

184b
5,7%

159c
5,44%

5,6

˂0,001

Poids plumes

349a
11%

376a
11%

311b
9%

215c
7%

140d
5%

4,34

˂0,001

Poids foie

64
1,96%

69
2,1%

69
2,1%

65
2%

65
2,2%

5,4

0,95

Poids gésier

75a
2,3%

65ab
1,94%

73a
2,23%

68b
2,1%

58b
1,98%

0,70

˂0,03

Poids cœur

15
0,45%

14
0,42%

16
0,49%

10
0,3%

12
0,4%

2,1

0,69

Poids poumons

18
0,55%

17,5
0,52%

13
0,4%

14,5
0,45%

16
0,55%

2,4

0,5

Les différentes lettres indiquent une différence significative à P˂0,05). Les proportions ont été calculées par rapport au poids vif.

Les résultats des produits d’abattage (Tableau 6) montrent que l’inclusion de différentes concentrations des rebuts de dattes jusqu'à 40% n'a pas affecté de manière significative le poids des organes internes cœur, poumon et foie. Nos résultats sont similaires à ceux obtenus par Al-Homidan (2003), AL-Harthi (2006), et El-Deek et al (2010) qui ont remarqué que les dattes n'ont pas d'incidence négative sur le poids de la carcasse et les organes internes. Cependant, le poids des intestins a été évolué significativement de manière inversement proportionnelle au taux d’incorporation des rebuts de dattes, Ces résultats se rapprochent de ceux d’Attia et al (2015) qui ont rapporté que les dattes de déchets à 50 g/kg diminuent le poids et la longueur intestinale. Certaines réponses adaptatives ont été observées, révélant que l’élévation du pourcentage de rebuts de dattes a diminué le poids du gésier et des plumes, contrairement aux résultats d’El-Deek et al (2010) et Zangiabadi et Torki (2010) qui ont montré que les dattes entières à 175 et 350 g / kg n'ont pas affecté le poids du pancréas, foie, cœur et gésier du poulet de chair. Concernant le rendement de la carcasse en partie consommable, la viande représente de 61% à 63% par rapport au poids éviscéré sans aucune différence significative entre les lots. Cependant, les fortes doses en rebuts de dattes soit 30% et 40% ont entrainé chez les poulets, un accroissement de la part de l’os par rapport au témoin ; cet accroissement pourrait être dû à l’apport supplémentaire en minéraux apporté par les rebuts de dattes vu sa richesse minérale par rapport au maïs. Par ailleurs, (Al-Harthi 2006) a constaté que le remplacement du maïs par la datte de déchet accroît significativement la digestibilité et la rétention des cendres. En outre, les carcasses des sujets du lot témoin étaient moins grasses par rapport aux sujets des lots recevant 30% et 40% de rebut de datte. En conséquence, nous pouvons avancer que l’incorporation de rebuts de dattes dans l’alimentation du poulet de chair à raison de 30% et jusqu’à 40% en substitution du maïs, pourrait contribuer à la production des carcasses plus ou moins grasses. Ceci pourrait être expliqué par la richesse exceptionnelle des rebuts de dattes en monosaccarides facilement assimilables. Nos résultats sont similaires à ceux de Jassim (2010) qui a constaté que les dattes incorporées à raison de 50, 100 et 150 g/kg ont affecté de manière significative le métabolisme énergétique et augmentent la glycémie par rapport au régime standard ; seulement, le taux de cholestérol sanguin n’avait été pas affecté.

Rentabilité économique

Tableau 7. Prix de revient de poulets de chair (DA/kg) rebuts de dattes.

Lots

Charges (DA)

Témoin

Lot 10%

Lot 20%

Lot 30%

Lot 40%

a)Charges fixes
Dotation aux amortissements
Bâtiment + équipements
Autres charges fixes


1,5
1,36
2


1,5
1,36
2


1,5
1,36
2


1,5
1,36
2


1,5
1,36
2

Total Charges fixes

4,86

4,86

4,86

4,86

4,86

b) Charges variables
Chauffage
Frais vétérinaires
Désinfection
Eau, électricité
frais de mains d’œuvre
Enlèvement des animaux
Litière
Enlèvement de fumier


9
30
0,3
32
10
0,5
3,5
1


9
30
0,3
32
10
0,5
3,5
1


9
30
0,3
32
10
0,5
3,5
1


9
30
0,3
32
10
0,5
3,5
1


9
30
0,3
32
10
0,5
3,5
1

Total Charges Variables

86,3

86,3

86,3

86,3

86,3

c) Charge aliment + poussins
Aliment (prix unitaire x QI)
Poussins


264
80


248
80


231
80


227
80


220
80

Total Aliment + Poussins

344

328

311

307

300

Coût de production total (a + b + c)

435

419

403

398

391

Poids vif (kg)

2,44

2,47

2,25

2,23

2,2

Cout de revient global (DA/kg)

178

170

179

179

178

Le prix de revient calculé selon la méthode du coût complet d’un kilogramme de rebuts de dattes était 10,38 DA/kg, cette valeur est nettement inférieure comparativement à celle du maïs (34 DA). Cette compétitivité de prix est certainement due au prix d’achat le moins onéreux du sous-produit local par rapport aux autres charges de production (transport, séchage, broyage…). Par ailleurs, nos résultats économiques (Tableau 7) montrent que les charges variables directes, particulièrement le prix de l’alimentation était la principale composante du coût de revient global avec des proportions varies de 56 à 61% en fonction des taux de substitution de rebuts de dates des différentes rations. Nos résultats divergent légèrement à ceux rapportés par (François, 1990) et (amaqdouf, 1984), qui ont trouvé que les charges de l’alimentation contribuent de 60 à 70% au prix de revient de poulets de chair.

Les répercussions du coût de l’aliment sur le prix de revient global de poulets de chair ont été mesurées en liaison avec le niveau de performances obtenu (poids vif) des différents lots. Les résultats prônent en faveur du lot 10%, là où il s’est avéré le moins cher avec 170 DA/kg, ce qui signifier sa rentabilité économique par rapport au lot témoin (178 DA/kg). Contrairement aux résultats techniques qui représentent une supériorité du lot témoin par rapport aux lots 30% et 40%, ces derniers se sont avérés économiquement similaires au lot témoin avec (179 et 178 DA/kg) respectivement pour les lots 30 et 40%. Les résultats technico-économiques de notre étude montrent que la baisse de performances de croissance (PV final) enregistrée par les lots ayant reçus 30% et 40% a été compensée par leurs faibles charges d’alimentation ce qui les rend rentables économiquement et similaires à celui du lot témoin.

A l’issue de nos résultats, nous pouvons avancer que l’intérêt économique de l’incorporation de rebus de dattes sur le prix de revient de poulets de chair ne se limite pas uniquement à un taux de 10%, mais il pourrait atteindre jusqu'à 40%, car la différence très légère (1 dinar Algérien qui représente 0,5% du coût global) entre le lot témoin et les lots recevant 20, 30% était économiquement insignifiante, devant d'une part, les avantages économiques et hygiéniques de la valorisation rationnelle de nos ressources locales et d'autre part, l’indépendance alimentaire et la limitation même partielle des dépenses en devises.


Conclusion


Références

Afzal N, Nafemipou H, and Riasi A 2006 The effect of different levels of surplus date in grower and finisher diets on broiler performance. World's Poultry Science Journal (supplement) 62, 372-373.

Al-farsi M A and Lee C Y 2008 Nutritional and Functional Properties of Dates. Journal critical reviews in food science and nutrition. 48, 877-887. Retrieved October 12, 2016, from https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18949591

Al-Harthi M A 2006 The influence of date waste meal supplemented with either enzymes, probiotics or their combination on broiler performance. Egypt. Poultry Science Journal. 26, 1031-1055.

Al-Homidan A H 2003 Date waste, whole dates and date pits as ingredients in broiler diets. Egypt. Poultry Science Journal. 23, 15-35. Amaqdouf A 1984, Estimation des prix de revient actuels des productions avicoles industrielles « cas de poulets de chair et de l’œuf de consommation. Cicalim S.A. Casablanca, Maroc.

AOAC 1990 Official Method of Analysis. 15th edition, Association of Analytical Chemists, AOAC Inc., Arlington, Virginia, USA. 1230 p.

Attia Y A, Hamed R S, Abdel-Hamid A E, Shahba H A and Bovera F 2015 Effect of inulin and mannan-oligo-saccharides in comparison to zinc-bacitracin on growing performance, nutrient digestibility and hematological profiles of growing rabbits. Animal Production Science. 55, 80-86. Retrieved October 27, 2016, from http://dx.doi.org/10.1071/AN13286

Boudechiche L, Arab A, Tahar A and Ouzrout R 2009 Study of chemical composition of date stones for use in animal feed. Livestock Research for Rural Development , 21 (5) Retrieved February 22, 2017, from http://www.lrrd.org/lrrd21/5/boud21069.htm

Chehma A and Longo H F 2001 Valorisation des sous-produits du palmier dattier en vue de leur utilisation en alimentation du bétail. Revue des énergies renouvelables. Production et Valorisation – Biomasse: 59-64. Retrieved February 23, 2017, from http://www.cder.dz/spip.php?article730

El-Deek A A, Attia Y A and Al-Harthi M A 2010 Including whole inedible date in the grower- finisher broiler diets and the impact on productive performance, nutrient digestibility and meat quality. Animal 4, 1647-1652. Retrieved February 5, 2016, from https://doi.org/10.1017/S1751731110000820

Estanove P 1990 Valorisation de la datte . CIHEAM, options méditerranéennes Edition IRFA - CIRAD (France), n°11 François N et SinquinJ P 1990 Développement et compétitivité des productions avicoles dans les régions européennes, Économie rurale, volume 195 numéro 1 pp. 13-19, Retrieved June 22, 2017, from http://www.persee.fr/doc/ecoru_0013-0559_1990_num_195_1_4027

Gualtieri M and Rapaccini S 1994 Date stones in broiler’s feeding. In: Technologie de la datte. Edition GRIDAO. Monpellier, 35 p.

Hussein A S, Alhadrami G A and Khalil Y H 1998 The use of dates and date pits in broiler starter and finisher diets. Bioresource Technology, Volume 66, Issue 3, December 1998, Pages 219-223. Retrieved February 10, 2017, from https://doi.org/10.1016/S0960-8524(98)00054-6

INRA 1984 Alimentation des animaux monogastriques : Porc, lapin, volailles. Paris : 282-289p.

Jassim J M 2010 Effect of using date by-product with enzyme on performance and blood parameter of broiler. Int. Poultry Science Journal. 9, 895-897. Retrieved Mars 10, 2017 from http://www.pjbs.org/ijps/ab1799.htm

Kamel B S, Diab M F, Ilian M A and Salman A J 1981 Nutritional value of whole dates and date pits in broiler rations. Poultry Science Journal. 60 (5): 1005-1011. Retrieved February 17, 2017 from http://dx.doi.org/10.3382/ps.0601005

MADR 2014 Ministère de l’agriculture et du développement rural. Algérie.

Meradi S, Dakhia N et Aouachria M 2016 Déchets de palmeraie : alternative alimentaire du cheptel prometteuse en régions arides, Algérie. Livestock Research for Rural Development. Volume 28, Article #163.

Mercier C 1973 Revue française de diététique, 17 (66), 27-40.

NRC 1994 National Research Council. Nutrient requirements of poultry. Ninth revised edition, 1994, National Academy Press, Washington D.C. 58-96 p.

Scott M L, Neisheim M C and Young R J 1982 Nutrition of the chickens - New-York. Ithaca : Mc Scott and associates. 555 p.

Smith A J 1992 L'élevage de la volaille (deuxième volume). Collection le technicien d'agriculture tropicale. ACCT/CTA/Edition Maisonneuve et Larose. Paris. 151p.

Vandepopuliere J M, Al-Yousef Y and Lyons J J 1995 Dates and date pits as ingredients in broiler starting and Coturnix quail breeder diets. Poultry Science Journal. 74, 1134-1142. Retrieved February 21, 2017 from https://doi.org/10.3382/ps.0741134

Zangiabadi H and Torki M 2010 The effect of β-mannanase-based enzyme on growth performance and humoral immune response of broiler chickens fed diets containing graded levels of whole dates. Tropical Animal Health and Production. 42, 1209-1217. Retrieved January 3, 2017 from https://www.researchgate.net/publication/43100563


Received 9 June 2017; Accepted 20 August 2017; Published 3 October 2017

Go to top